Aujourd’hui essayons de changer d’horizon et de département. La sortie lors de laquelle cette photo a été prise fut une très belle randonnée, j’en garde un beau souvenir.
Je vous ai parlé il y a quelques jours de Lawrence d’Arabie, nous aussi durant notre voyage en Jordanie nous avons eu notre Lawrence. Certains le reconnaîtront mais il ne fait pas l’objet d’une question. Juste une réflexion sur la pratique du dromadaire.
Tout d’abord il enfourcha la bête. Vertige garanti et chute probable si Christian F. n’avait pas bien agrippé le pommeau. Une fois parti il dût trouver sa position, nouvelle pour lui qui souffrait si fort du dos. Le sac le gênait et il aurait tant aimé voir une bonne âme l’en débarrasser. Il fallait suivre les mouvements de la bestiole, en accompagnant du buste l’ondulation de son corps. Finalement, outre un risque de mal de mer bien maîtrisé, tout roule. D’autant que le chamelier tient fermement la monture par le licou.
Une forme de béatitude s’installa. C.F. ignorait la dernière étape, la plus sportive: descendre du dromadaire.
Il dut se pencher en arrière, se cramponner au moment où l’animal s’agenouillait en commençant évidemment par les pattes avant. Le corps du dromadaire s’affaissa brusquement et Christian fut propulsé soudainement vers l’avant. Puis la bête fléchit les pattes arrière et C. fut renvoyé vers l’arrière.
Et là commença la négociation: un de mes bâtons de marche, que le chamelier avait pris en main, lui plaisait beaucoup. Mais comme Christian était déjà au sol notre guide échangea la balade contre quelques friandises pour les enfants du chamelier.