Denis avait préparé un beau programme pour les 12 participants à ce grand week-end de 3 jours dans le Beaufortain.
Vendredi, nous partons de Treicol vers le lac d’Amour, dont le bleu intense contraste avec le vert de l’alpage et le blanc du névé qui persiste sur la berge. Derrière nous, la vue s’élargit sur le barrage et le lac de Roselend. Devant nous, la Pierra Menta est déjà imposante et nous l’approchons jusqu’à son pied. La descente est délicate juste après le col Tutu, nous rejoignons ensuite le refuge et le lac du Presset pour le pique-nique. Le retour par le col du Bresson nous offrira à nouveau et presque en continu la vue sur le lac de Roselend.
Samedi, au départ du refuge de la Gittaz, nous grimpons par le chemin du Curé* taillé dans la falaise. Surprise, il n’y a plus de passerelle pour franchir le torrent… on y arrive quand même. Une longue montée dans les alpages nous permet de rejoindre le GR5 en direction du col du Bonhomme puis celui de la Croix du Bonhomme. Nous bifurquons enfin vers le col des Fours pour atteindre la croupe caillouteuse de la Tête Nord (2756 m). D’ici on peut admirer l’Aiguille des Glaciers, les lacs Jovet, le Grand Mont, les Aravis… on regrette juste que le sommet du Mont Blanc reste « planqué » dans les nuages. Le retour par la crête des Gittes* est magnifique (et aérien !) avant de retrouver le vallon de la Sausse et le chemin du Curé. Pour l’apéro, on a remplacé le vin de messe par la dégustation de trois vins de noix…
Dimanche, la rando démarre près d’un 3ème barrage, celui du lac de St-Guérin. On transpire (le vin de noix ?) dans la montée jusqu’au col de la Louze. Puis en ½ heure on arrive près des lacs de la Tempête, il fait très beau. La sente qui va grimper vers l’objectif du jour n’est pas évidente : la montée est raide en suivant quelques cairns et des traces discontinues. Mais l’effort est récompensé par un panorama exceptionnel au sommet du Grand Mont (2686 m). Le retour par les Rognoux sera long mais pas difficile, dans un univers très minéral avant de retrouver les alpages.
Pour conclure, nous avons cumulé plus de 3500 m de dénivelé en 3 jours pour en prendre plein la vue !
*Chemin du Curé
Sur commande du chanoine de Beaufort H. Frison, propriétaire de l’alpage de la Saussaz, ce chemin (350 m de long, 2 à 3 m de large) a été taillé de 1891 à 1892 dans la falaise dominant la gorge du torrent de la Gittaz pour désenclaver les pâturages d’altitude.
*Crête des Gittes
Deux plaques gravées, au départ et à mi-parcours, rappellent que le chemin de la crête des Gittes a été ouvert par les soldats du 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins entre 1910 et 1912. Le but était de protéger la frontière en installant des pièces d’artillerie à l’abri des tirs de l’ennemi italien.