du 25.09 au 17.10.21 : raid « La Réunion » Publié le 23 octobre 2021 par admin 25/09 : nous sommes sept à prendre l’avion pour un séjour randonnée de 3 semaines à LA RÉUNION, avec au programme une itinérance de 12 jours dans les 3 cirques, puis 8 jours en étoile. Située dans l’archipel des Mascareignes, l’Île de la Réunion, département français d’Outre-mer, offre au randonneur une incroyable diversité d’itinéraires à couper le souffle, au sens propre comme au figuré. 26/09 : arrivés le matin sur l’île, nous commençons à marcher dès l’après-midi. Nous montons tranquillement au milieu des cryptomérias puis de la forêt primaire vers le refuge de la Roche Écrite (photo ci-dessus). Il fait beau mais, à peine la nuit tombée, l’humidité et la fraîcheur l’emportent : Marie-Claire enfile son bonnet pour dormir ! 27/09 : nous commençons la montée vers le belvédère de Roche Écrite mais le brouillard et « la farine » (petite pluie fine) s’intensifient : on rebrousse chemin. De retour au refuge la pluie s’arrête, nous entamons une longue descende vers Dos d’Âne. Grâce à de furtives éclaircies, nous découvrons le magnifique panorama sur le cirque de Mafate. 28/09 : notre journée commence par une descente technique vers Rivière des Galets, puis nous suivons le GRR3 pour grimper à Aurère puis Ilet à Malheur. Très beau temps et des souvenirs inoubliables : la découverte des îlets, le parfum des orangers, la soirée chez Guitou avec un très joyeux trio réunionnais ! 29/09 : nous traversons Ilet à Bourse où les 6 écoliers jouent sur un vaste terrain, puis Grand Place où un gentil monsieur nous offre de toutes petites mais délicieuses bananes de son jardin, Annie rencontre son collègue postier (enfin… sa statue). Après la passerelle sur Rivière des Galets, la montée est rude sous la chaleur, elle se termine par une belle gorge étroite pour accéder à Ilet des Orangers. 30/09 : à partir de la Brèche, nous nous sentons vraiment tout petits : sur notre droite, le rempart nous domine sur 1000 mètres de dénivelé quasi vertical. La très belle cascade de Trois Roches ne nous laissera pas un bon souvenir : peu après, glissade de Marie-Claire, sans conséquence grave, ouf ! Nous traversons la Plaine aux Sables pour arriver à notre gîte « au milieu de nulle part », un havre de paix : jolis bungalows, jardin fleuri, partie de pétanque pour Georges et Marie-Jo. 1/10 : le panorama est grandiose sur les îlets, le Grand Bénare, le col du Taïbit, les 3 Salazes. Nous faisons un petit détour par les bassins de la passerelle Ethève (photo ci-dessus) avant de traverser la plaine des Tamarins. Presque à regrets, nous sortons de Mafate par le col de Fourche pour entrer dans le cirque de Salazie, au pied du Gros Morne. Puis nous arrivons chez Vincent, un peu comme au paradis : gîte très confortable et « rien qu’à nous », bassins avec nénuphars et carpes koï, des plantes exotiques partout, le parfum des agrumes, dégustation de rhums arrangés et bon repas cuisiné au feu de bois… 2/10 : nous décidons de monter au Piton d’Anchaing. La pente est forte, certains passages sont étroits et glissants, la végétation est dense. Seul le haut de cette pyramide est à peu près plat, un sentier en fait le tour et permet d’avoir quelques vues dégagées sur tous les villages de Salazie, avant un retour prudent par le même itinéraire qu’à la montée. Puis nous rejoignons à pied le très joli village de Hell Bourg, ancienne cité thermale et coloniale qui a su garder de belles maisons créoles colorées (photo ci-dessus). 3/10 : nous arrivons près du refuge de Bélouve en milieu de matinée et nous décidons de faire un tour dans la forêt, tout en sachant que l’accès au belvédère du Trou de Fer est fermé (éboulement récent). Après avoir « rendu visite » à la Reine des Tamarins, le circuit envisagé est décevant : plusieurs chemins très boueux ou fermés. Nous terminons toutefois la randonnée par un agréable sentier découverte (sur pilotis !) avec de nombreux panneaux explicatifs et ludiques. Le soir, repas traditionnel au refuge : punch, rougail saucisses, riz et grains. 4/10 : le cirque de Salazie est le plus verdoyant de l’île. Normal : il y pleut souvent… et, après 1000 mètres de dénivelé, nous arrivons vers 13h30 au refuge, trempés et sans avoir fait la pause pique-nique. Accueil spontané et aimable par le gardien du refuge Caverne Dufour (photo ci-dessus), qui nous permet de manger à l’intérieur et déposer nos affaires dans notre dortoir : une très agréable surprise, bien loin des avis souvent très négatifs donnés sur ce refuge. Jérôme, guide accompagnateur arrivé avec un groupe, nous annonce le lever du soleil sur le toit de l’océan indien à 5h55 le lendemain : il précise que c’est lui qui décide 😉 5/10 : départ du refuge à 4h du matin avec les frontales. Après 1h45 de montée, nous arrivons au sommet : Piton des Neiges, 3070 m. Il fait très froid (environ 0 degré), beaucoup de vent mais pas de pluie, et nous assistons émerveillés au lever du soleil, au-dessus d’une petite couche nuageuse. Nous retournons au refuge prendre le petit déj, puis c’est la descente sur le cirque de Cilaos avec la pluie qui s’invite. Près de 2000 m de dénivelé négatif pour ceux qui rejoignent Cilaos à pied, tandis que 4 filles font les 300 dernières mètres en bus. Nous arrivons au gîte mais Alex, le propriétaire, est absent jusqu’au lendemain : il nous confie sa maison par téléphone. C’est ça, l’accueil réunionnais. 6/10 : le programme prévoyait une journée de repos ou une randonnée vers la cascade de Bras Rouge. Évidemment, nous avons randonné 🙂 Le groupe a fait un grand circuit en passant par la belle et confidentielle cascade de Bassin Fouquet (photo ci-dessus), sauf 2 randonneuses qui ont préféré faire l’AR initialement prévu, en terminant par une petite visite de la ville de Cilaos. 7/10 : nous rejoignons tout d’abord Ilet à Cordes par le sentier de la Chapelle. Plus loin, petite hésitation vers Trois Bras (photo ci-dessus) : oui, il faut déchausser pour passer. Il reste encore Grand Bras à franchir : impossible de le faire à gué comme indiqué sur les cartes, le courant est assez fort, on prend le temps de choisir notre passage pieds nus. Cette randonnée fut plus sauvage et un peu moins bien balisée que ce que nous avions déjà fait : nous étions hors GR. Notre arrivée à Pavillon clôturait 12 jours d’itinérance et la 1ère partie de notre périple. 8/10 : nous prenons des bus pour rejoindre Saint-Louis puis Petite-Ile. Après avoir récupéré notre voiture de location, nous nous installons dans la villa que nous avons louée. Courses (sans oublier la bière locale), lessives, repos : pas de rando ce jour-là ! 9/10 : matinée inoubliable dans un tunnel de lave de la coulée 2004 avec Fred, notre guide, qui nous explique comment ces tunnels se sont formés, le phénomène de périmorphose, les multiples aspects et couleurs de la lave. Nous continuons notre journée à découvrir des coulées de lave, en extérieur : celle qui a épargné ND des Laves à Piton-Ste-Rose, puis celles de 1986 qui sont arrivées en mer, entre Puits Arabe et Pointe de la Table. Au retour, nous faisons une escale « achats et petite visite » dans une vanilleraie. 10/10 : pour cette randonnée « Tour des Pitons », nous étions loin des Monts d’Auvergne et pourtant quelle ressemblance sur certaines photos ! Nous avons fait une boucle entre les pitons Guichard, Nez de Bœuf (qui domine la rivière des Remparts), Textor et Argamasse (joli petit lac). 11/10 : nous admirons la superbe cascade de Grand Galet (photo ci-dessus) et ses adeptes de descente en tyrolienne, avant de commencer une rude montée vers le village perché de Grand Coude. Hélas il se met à pleuvoir, sans arrêt jusqu’en fin de journée. Nous ne verrons pas grand chose, à part les cultures de thé : le seul thé français pousse ici. 12/10 : la météo est trop moyenne pour aller au volcan, donc nous allons faire un tour à St-Pierre : près du marché couvert, petit et peu intéressant, on découvre un joli temple tamoul (photo ci-dessus). Après le pique-nique à Grande Anse, nous partons faire le tour de Piton Grande Anse. Nous voyons de nombreux oiseaux très colorés et le paille-en-queue, blanc avec de longues lignes noires. Une tortue marine nage quelques minutes au pied de la falaise : magique. 13/10 : c’est le jour J pour la randonnée au volcan. Après la très belle traversée en voiture de la plaine des Sables, c’est le départ de la rando, au Pas de Bellecombe. La vue sur l’enclos est superbe : au premier plan Formica Léo, au loin Piton de la Fournaise. La lave sur laquelle nous progressons a des couleurs variées (gris, noir, ocre, rouge…) et des formes très différentes : gratons abrasifs, lave lisse ou cordée, monticules, failles… L’arrivée au bord du cratère Dolomieu (photo ci-dessus) est grandiose. Nous restons longtemps près du cratère, pour l’admirer. 14/10 : une partie du groupe part faire Le Dimitile : la vue sur le cirque de Cilaos est très belle mais le brouillard arrive trop vite, puis la visite du Camp Marron donne d’intéressantes explications sur l’histoire des esclaves. L’autre partie du groupe décide d’aller à Manapany, pour profiter du soleil et du bord de l’océan. Après un petit périple à pied et en auto-stop, de belles récompenses : il fait beau et chaud, on s’offre une salade de palmistes, on regarde les énormes rouleaux de l’océan, on a la chance de voir un gecko vert de Manapany, petit lézard endémique de ce site. 15/10 : encore un départ matinal, car nous avons décidé de faire la randonnée « Maïdo – Grand Bénare ». Le sentier du Grand Bord monte régulièrement, sans difficulté. Nous nous arrêtons souvent pour revoir le parcours fait en début de séjour dans Mafate, les îlets traversés, les sommets approchés. Le Grand Bénare est atteint (photo ci-dessus), il fait beau, la vue sur Cilaos et Piton des Neiges est intermittente à cause des passages nuageux. Nous redescendons tranquillement par la Glacière… c’était notre dernière randonnée à la Réunion. 16/10 : nous profitons du retour vers l’aéroport de St-Denis pour faire un arrêt au grand marché du samedi, à St-Pierre. Coloré, parfumé et animé, on y trouve de tout. Les allées sont bondées, nous nous faufilons pour acheter des fruits, des épices, des petits souvenirs. Nos bagages sont plus lourds qu’à l’aller ! 17/10 : retour en métropole, la tête et les jambes pleines de souvenirs. Nous n’avons pas tout vu, ni tout fait, mais nous avons partagé et vécu intensément ces 3 semaines tous les 7 ! Denis et Bernadette, qui n’ont pas pu venir, nous ont manqué. MERCI à Denis qui avait entièrement préparé ce magnifique séjour.